Si la poitrine masculine se caractérise normalement par un développement relativement faible des glandes mammaires, celles-ci prennent parfois une forme plus volumineuse, qui peut être évocatrice des seins de la femme. C’est ce phénomène que l’on appelle gynécomastie.
Touchant plus d’un homme sur trois, la gynécomastie peut être unilatérale ou bilatérale et s’avère généralement bénigne. Elle peut néanmoins avoir un retentissement psychologique et relationnel non négligeable, altérant l’estime personnelle et la qualité de vie au quotidien. Une cure de gynécomastie, qui consiste en une intervention de chirurgie esthétique, permet de réduire la taille des glandes mammaires de manière fiable et durable.
Qu’est-ce qu’une gynécomastie ?
La gynécomastie correspond au développement excessif des glandes mammaires chez l’homme, en association ou non avec un excédent cutané thoracique. Il existe en effet deux types distincts de gynécomastie :
- la gynécomastie – parfois appelée adipomastie – résultant en fait essentiellement d’un excès graisseux et qui n’implique donc pas d’excédent cutané
- la gynécomastie – dite glandulaire – s’apparentant à une véritable augmentation de la taille des seins généralement d’origine physiologique, qui s’accompagne d’un excédent cutané thoracique
Le développement des glandes mammaires est étroitement lié à l’activité des hormones sexuelles, et plus précisément au rapport entre le taux d’œstrogènes et celui d’androgènes. Plus celui-ci est élevé, plus les glandes mammaires sont susceptibles de prendre du volume. Ainsi, les bouleversements hormonaux propres à la puberté rendent la gynécomastie très fréquente chez les adolescents. Le plus souvent éphémère, elle persiste néanmoins chez un certain nombre d’hommes une fois atteint l’âge adulte.
La gynécomastie non pubertaire voit par ailleurs sa prévalence augmenter au-delà de 50 ans, à mesure que l’équilibre entre œstrogènes et androgènes évolue et que, pour ce qui concerne l’adipomastie, la propension à prendre du poids devient plus importante.
Il existe par ailleurs des gynécomasties résultant de pathologies bien identifiées, telles que certains cancers ou problèmes hépatiques , leur traitement dépendant alors de celui de leur cause sous-jacente.
Comment savoir si on est atteint d’une gynécomastie ?
Si une gynécomastie peut naturellement se supposer visuellement et au regard d’une évolution constatée, sa nature exacte et son ampleur se vérifient au toucher, par palpation.
Ainsi, en cas de gynécomastie glandulaire , le sein présente une certaine fermeté, notamment autour de l’aréole. Une gynécomastie graisseuse est souvent associée à une prise de poids et se trouve caractérisée par une consistance plus molle.
Une consultation médicale est essentielle à l’établissement d’un diagnostic précis et fiable.
Quel est le traitement contre la gynécomastie ?
La gynécomastie est traitée grâce à une intervention de chirurgie mammaire. Le traitement entrepris dépend de l’examen médical réalisé par le docteur Youssef lors d’une première consultation, sous réserve que les résultats ultérieurs du bilan pré-opératoire (échographies mammaire et testiculaire, bilan sanguin hormonal, que le médecin prescrit à ce moment-là) écartent toute cause médicale sous-jacente à la gynécomastie constatée. Une prise en charge parfaitement adaptée à la nature et au degré de la gynécomastie, ainsi qu’aux attentes du patient, pourra alors lui être proposée.
Ainsi, en cas de gynécomastie adipeuse sans excédent cutané thoracique, le traitement consiste, dans un premier temps, en une lipoaspiration classique de la région pectorale, qui permet d’éliminer le surplus graisseux. Il s’agit ensuite de procéder au retrait de l’excédent glandulaire présent à l’arrière de l’aréole et du mamelon. Cette étape implique la réalisation d’une petite incision sous l’aréole, qui laisse une très discrète cicatrice. La peau est refermée à l’aide de fils résorbables sous-cutanés. Un pansement permettant de modeler le thorax est appliqué en fin d’intervention.
En cas de gynécomastie glandulaire (avec excédent cutané thoracique), le traitement indiqué est la mastectomie , qui consiste à retirer, totalement ou en partie, le sein. Cette opération courante nécessite la réalisation d’une double incision : une sous le muscle pectoral, et une autre autour de l’aréole, qui est repositionnée par greffe afin que l’harmonie esthétique de la poitrine soit conservée. La rançon cicatricielle d’une mastectomie s’avère donc plus importante.
Pour parfaire le résultat de l’intervention, un pansement gras occlusif au niveau des aréoles déplacées et un pansement visant à modeler le thorax sont appliqués.
La lipoaspiration et la mastectomie sont toutes deux réalisées sous anesthésie générale, la seconde nécessitant en outre une nuit d’hospitalisation.
Le résultat d’une cure de gynécomastie est optimal entre 3 et 6 mois après l’intervention.